Voici quelques films documentaires que Tënk a programmé cette semaine :
– Sur la lune de nickel de FRANÇOIS JACOB
Battue par les vents arctiques et suffocant dans la fumée toxique de ses usines, la ville minière sibérienne de Norilsk se recroqueville derrière ses murailles de béton. Pendant que les adolescents de la cité glacée rêvent d’exil, que des travailleurs des mines de nickel évoquent avec nostalgie la camaraderie soviétique perdue, des descendants de prisonniers du goulag et des artistes du théâtre cherchent à faire la lumière sur le sombre passé de Norilsk, enterré sous la glace et la censure. « Sur la lune de nickel » s’immisce avec tendresse dans la vie de ces habitants du bout du monde.
https://vimeo.com/202999310
– Reprendre l’été de Magali Bragard et Séverine Enjolras
Le film joue avec l’idée de tenter le remake du documentaire culte « Chronique d’un été », réalisé en 1961 par Jean Rouch et Edgar Morin. Comme les deux hommes à l’époque, les réalisatrices ont suivi des personnages, à Paris, durant un été, pour les interroger sur le bonheur et la façon dont ils se débrouillent avec la vie. Le film se veut tout autant un portrait de la société actuelle qu’un questionnement sur la cinéphilie et la façon dont elle imprègne notre regard. Comme le dit Edgar Morin : « Il y a deux façons de concevoir le cinéma vérité. La première est de prétendre apporter la vérité. La seconde est de se poser le problème de la vérité. »
– Le Saint des voyous de MAÏLYS AUDOUZE
A travers l’expérience d’enfermement en pénitencier pour enfants qu’a vécu son père entre ses 15 et ses 18 ans, la réalisatrice questionne la résilience et la transmission.
Listen to the Silence de MARIAM CHACHIA
GEORGIE, 2016
Il est naturel d’avoir un rêve. C’est à la portée de tous. Poursuivre ses rêves lorsque personne d’autre n’y croit, cependant, est un destin plus rare. Luka, neuf ans, rêve de monter sur scène et de danser. C’est pour lui la seule façon de trouver sa place dans le vaste monde. Le seul univers qu’il connaît est l’école publique pour enfants sourds où il est scolarisé et où il vit. Même s’il lui est difficile de comprendre et d’apprendre le rythme de la musique, il refuse d’abandonner.
Geographies de CHAGHIG ARZOUMANIAN
LIBAN, 2015
Nazareth avait douze ans, Lousaper était encore un nouveau né lorsque le génocide arménien perpétré par les turcs ottomans débuta en 1915.
Le film trace les chemins d’exils qu’ils parcoururent ; depuis leur village de Burunkila jusqu’à Beyrouth, passant par Le Caire, l’orphelinat de Saida et celui de Jbeil, avant de se retrouver, des années plus tard autour d’une table, où ils s’aimèrent et décidèrent de fonder une famille. Ses yeux sont ceux de mon père et à présent ils sont les miens.
– Sur le quai de STEFAN MIHALACHI
Un Roumain arrive chez une analyste qu’un ami lui a conseillée. Il la voit chaque semaine, lui parle, mais très vite se renseigne sur elle : elle est écrivain, elle habite une maison en bois dans un asile de fous. Au bout d’un an, il rassemble ses forces, il lui dit qu’il en a marre de lui parler de ses problèmes, que ça l’emmerde. Il veut faire un film sur sa parole, à elle.
– Am Siel, Tod und Teufel et Aufsätze.de PETER NESTLER