Évènement #UpcyclingFestival
« Upcycling festival a réuni des exposants, des créateurs mais aussi des ateliers.
Oui, c’est un peu la grand messe de l’upcycling avec tous les acteurs, certains transversaux : l’habitat, la décoration, l’objet, la mode, le textile, les bijoux. C’est tout un éco-système, avec un optimisme et une philosophie qui vraiment nous engagent sur l’avenir ». On est très content du bilan de cette première édition de l’Upcycling Festival. Il y a eu vraiment beaucoup de monde, et c’est très qualitatif, confie Jacques Chalvin au micro de I-Médias.
L’actrice française Marianne Anska n’a pas hésité à laisser son avis après avoir exploré les oeuvres des 22 exposants.
« Je pense que l’évènement est formidable. Je pense qu’il est on ne peut plus dans l’air du temps. Avant le Covid mais après le covid encore plus. C’est une démarche passionnante, jolie, poétique, que j’adore. Et en plus, on arrive à faire de belles choses. Ce qui n’était pas le cas quand on recyclait dans les années 60. C’était plus des trucs un peu baba cool.
Là c’est vraiment de beaux objets qui n’ont rien à envier aux objets anciens et antiques. En plus, tous les jeunes créateurs et ceux avec plus d’expérience sont dynamiques et passionnés par ce qu’ils font. »Je trouve ça magnifique, ces lustres. On a plus du tout envie d’avoir du vrai cristal en voyant ça. Il y a une théâtralisation de l’objet qui est intéressante. Moi j’adore. »
Mais qu’est-ce que le surcyclage, par rapport au recyclage ?
Il s’agit de réutiliser de la matière brute pour la détourner de son usage habituel ou dans une perspective artistique sans la transformer. Les artistes présents utilisent donc des matières de notre quotidien.
Du carton, des déchets industriels, du papier mâché, du verre recyclés
On pouvait par exemple découvrir Cécile Chappuis, qui crée des pièces uniques à partir de carton recyclé : miroirs, cadres, lustres marient les styles de l’école flamande et de la Renaissance.
Avec Bijouseat, Valérie Martin recycle les déchets industriels pour créer du mobilier de maison. Elle travaille sur un site de vente en ligne, Surcyclom.
Autre exemple, Ghislaine Bourillon, fondatrice de 2L Créations, donne une seconde vie aux bijoux fantaisies qui dorment dans les tiroirs. Elle en fait des colliers, des sautoirs ou des bijoux de maison. Elle a poussé la démarche en créant une boîte de recyclage, la BAB 2L, pour accueillir ces bijoux dont on ne veut plus. Et une application est en développement pour la diffuser à l’échelle nationale. Son ambition : “créer une marque de bijoux 100% vauclusienne, éthique, éco-responsable et locale.”
La Manufacture, collectif de créateurs, était également représentée. On pouvait voir le travail de Sarra Sarrita autour du bleu de travail, de Titou Vergier avec le papier mâché ou Isabeau Chirard sur le verre.
Les visiteurs, venus nombreux, sont impressionnés parce qu’ils voient.
“Je trouve qu’il y a énormément d’imagination. Et ce qui est formidable, c’est que ça se passe dans une actualité qui est malheureuse, qui est assez dépressive pour tout le monde, et là on voit que malgré tout la création a le dessus.”
Une autre nous fait part de ses réflexions : “Ça nous fait prendre aussi conscience qu’on gaspille énormément et on est amené à se poser des questions sur notre consommation.”
« On est super contentes d’être venus. ça fait plaisir de voir quelque chose d’un petit peu différent, sur le renouvellement et sur le développement durable.
« J’ai été agréablement surprise de découvrir cette exposition. On était venues par hasard et on est restées toute la journée parce que ça nous a vraiment plu ».
Des ateliers pour apprendre à surcycler
Enfin, d’autres sont inspirés : “Je suis fascinée de voir tout ce qu’on peut faire en upcycling et la diversité des œuvres et des objets qui ont été proposés aujourd’hui. De voir que ce sont des objets utiles du quotidien, des œuvres d’art, des vêtements. Et surtout de voir toutes les étapes de transformation entre la matière – la laine, le carton, le tissu – et pouvoir ensuite utiliser ces objets. Donc avoir une plateforme comme ça pour les artistes et les artisans exposants, ça donne plein d’envie et surtout plein d’inspiration pour moi-même créer.”
C’est l’objet des ateliers. Charlie Martel, créatrice textile qui réalise des tentures murales en matière recyclées, proposait ainsi un tissage participatif. Dans un autre style, ce petit garçon a fabriqué un jeu en matériaux recyclés. Pour prolonger l’expérience, on pouvait faire un tour sur le stand des Petites Choses – Ressources créatives.
Les deux conductrice de Les Petites Choses, Linda Bendif et Claire Godiard nous expliquent le principe. ” Nous collectons les matières et matériaux bruts auprès des entreprises et des particuliers pour un usage créatif et pédagogique avec les structures éducatives et culturelles. Mais aussi pour les artisans et les artistes, tous ceux qui ont une matière et une fibre artistique. Notre objectif est de revaloriser la matière brute pour un usage créatif dans un éco-comptoir sur Avignon.”
Une première édition prometteuse
Parmi les conférenciers, les organisateurs avaient invité Raphaël Thierry, artiste pluridisciplinaire, à la fois plasticien (peintre/ sculpteur/ performeur) et graphiste concepteur illustrateur. Mais surtout, il est l’enfant du pays. “C’est une très belle initiative.
D’ailleurs, j’en profite pour remercier toute l’équipe du Village des Antiquaires pour m’avoir invité à participer. Je trouve que l’évènement est tout à fait justifié dans notre monde actuel et qu’il a toute sa place. En plus, le faire à l’Isle-sur-La-Sorgue, c’est bien parce que c’est un peu la capitale de l’objet, de l’antiquité.”
Les organisateurs peuvent être satisfaits de cette première édition, maintenue dans un contexte de crise sanitaire. “On envisage, vu ce qui se passe actuellement et le succès, de faire le même évènement l’année prochaine mais en plus important, annonce Teddy Follenfant, journaliste à RCF Vaucluse. Car on veut que L’Isle-sur-Sorgue devienne le grand festival de l’upcycling en France.
Voilà notre but. Et je crois que c’est une sacrée première réussite car il y a pas mal de monde. Ça marche très fort. Donc rendez-vous l’année prochaine avec le même évènement mais 100 fois plus important. Nous espérons avoir beaucoup de partenaires, d’institutions. Brune Poirson (ancienne secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique, NDRL) nous a promis de nous aider.”
Reportage vidéo des trois de #upcyclingFestival
Reportage photos de l’évènement