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Rencontre avec les Artistes iraniennes à Lyon
Niloufar Basiri, Ghazaleh Bahiraie, Faezeh Zandieh et Samaneh Atef sont désormais installées à Lyon pour mener leur métier d’artiste qu’elles avaient souvent débuté en Iran. Rencontre jeudi 13 avril 2023 au macLYON à 18h30
Suite à l’exposition des affiches « Femme Vie Liberté » au Musée d’art contemporain de Lyon le 8 mars dernier, cette rencontre avec les femmes artistes de l’Iran Niloufar Basiri, Ghazaleh Bahiraie, Faezeh Zandieh et Samaneh Atef, renforce l’engagement du musée en faveur des femmes iraniennes et de la lutte pour l’égalité.
Rencontre jeudi 13 avril 2023 au macLYON à 18h30
Les artistes
Faezeh Zandieh « Après des études d’architecture, elle décide de se tourner vers les arts visuels, d’abord par la peinture et le dessin qu’elle apprend dans l’atelier de Babak Etminani. Ensuite découvre-t-elle les possibilités que lui offrent les techniques de l’estampe et en particulier la gravure dans lesquelles elle développe un savoir-faire certain.
Ainsi lit-on les dessins et les gravures de Faezeh Zandieh comme la nécessité d’un désir d’enregistrer une trace des beautés du monde qui l’entourent : en premier lieux les portraits au crayon de couleurs de personnes, souvent seules, sur lesquelles se dépose le voile de la mélancolie de la finitude, apparaissent comme des photographies surannées d’un temps révolu.
Les teintes légèrement éteintes des couleurs qui ne perdent rien en vigueur grâce au trait du crayon s’étendent à ce que nous appelons improprement natures mortes, il conviendrait de reprendre le terme classique de nature reposée, au repos, en vie, en attente de la fin. » URDLA
Samaneh AtefLessujets du travail de Samaneh Atef sont personnels, dépendants de sentiments et de différentes motivations. La figure de la femme est centrale. Elle utilise plusieurs matériaux ainsi que diverses techniques, ne s’imposant aucune limitation.Elle a exposé pour la première fois en octobre 2016 à Belgrade, au Museum of naive and marginal art. À son arrivée en France, à Lyon, elle a pu bénéficier d’une résidence de création à l’URDLA (Villeurbanne) où elle a réalisé des estampes.
Niloufar Basiri, artiste protéiforme, Niloufar Basiri laisse son héritage culturel iranien se confronter à son appréhension du territoire français.Elle révèle dans ses peintures et broderies des paysages oniriques souvent teintés par une histoire subjective. Broder lui sert à creuser des souvenirs et peindre lui permet de construire un monde avec des éléments qui ont constitué son passé et son présent. C’est par la performance qu’elle décide d’aller plus loin que de restituer une simple vision d’un monde. Elle examine les limites du langage par la traduction. Elle place le·la spectateur·trice dans une situation d’incompréhension face aux mots qu’iels entendent lui permettant ainsi de les entraîner dans sa perception du monde. Son corps et sa voix deviennent alors des outils de lutte contre des systèmes de marginalisation. La poésie de son travail devient une réponse politique. Son rapport au monde nous entraîne au croisement de nombreuses problématiques sociales que traverse cette artiste iranienne.
Ghazale Bahiraie, l’art est pour Ghazale Bahiraie une façon de maintenir en vie les expériences vécues et de mieux voir ce qu’il y a autour d’elle. Ce qui l’attire le plus, ce sont les objets d’apparence banale et ordinaire, les objets usés ou abandonnés, les feuilles qu’elle trouve par hasard au coin d’une rue. Chaque objet a de l’importance dans sa vie. Chaque objet possède ses propres souvenirs. En les mettant les uns à côté des autres, elle fabrique un nouvel événement et elle essaie de trouver quels rapports les relient à elle, à son vécu, à ses souvenirs. En laissant errer son regard sur eux, elle recherche une autre façon d’interpréter les rapports humains, elle met en ordre les mots, les phrases qui racontent les histoires et les expériences humaines.