expos au Mac Lyon : Crossover - David Posth-Kohler x Bruce Nauman, Little odyssée, Une histoire de famille, et des artistes Mary Sibande, Thameur Mejri - Autres lieux à Lyon : Les machines labyrinthiques, La galerie Claire Gastaud, Philippe Bazin-deux fois, Street-art australien
Au travers de dessins, de vastes compositions sur toiles tendues ou flottantes et de peintures murales, les œuvres de Thameur Mejri remettent en question les notions d’humanisme et de construction de l’être humain à l’échelle de la société, en représentant plusieurs paradoxes qui émergent de ces pratiques politiques et culturelles.
Avec une certaine violence, que ce soit dans la composition de ses toiles ou dans le vocabulaire pictural qu’il utilise, l’artiste tente de déconstruire les mécanismes de pouvoir et de contrôle mis en place par les systèmes politique, économique, culturel et religieux en Tunisie et par extension au Maghreb.
Une iconographie précise et profuse constitue un processus critique de nos rapports avec les objets et les symboles qui nous entourent au quotidien et qui imposent, consciemment ou non, certaines formes d’aliénation.
Si l’artiste s’intéresse, depuis lors, à la question du corps, son travail récent s’oriente plus particulièrement vers la mise en scène. David Posth-Kohler crée et modélise des personnages, sorte d’automates à la fois gesticulés et désarticulés, et explore la théâtralité du corps. Il joue des extrêmes, contorsionne, travaille les échelles et aime « dé-normaliser ».
Après Jimmy Richer et Hélène Hulak, il sera le troisième artiste invité à investir le hall du musée dans le cadre du programme Crossover, format d’exposition qui fait dialoguer un·e artiste de la collection avec un·e artiste émergent·e.
3- Little odyssée La collection présentée aux enfants – Exposition
Le musée d’art contemporain expérimente la co-conception, avec un groupe d’étudiant.es du master Patrimoine et Musées parcours Médiations Culturelles et Numérique de l’Université Lyon 3, d’une exposition d’œuvres de sa collection pensée tout particulièrement pour les enfants.
Les étudiant.es, accompagné.es par un comité scientifique, s’immergent dans la découverte de la riche collection du macLYON pour en mettre en lumière la singularité, et proposent une exposition résolument tournée vers les besoins du jeune public dans toute sa pluralité, plaçant cette démarche au centre de leur processus de réflexion. Prenant en compte le cheminement d’un enfant dans les salles, son attention, ses acquisitions sensorielles, son bien-être, ils.elles s’attachent à optimiser la rencontre avec l’œuvre.
L’exposition Little odyssée est conçue comme un parcours sensoriel en trois parties, inspirées par les cycles de développement d’un enfant : une ode à la découverte et à l’expérimentation. Elle questionne l’interaction de son corps avec les environnements, illustrant les différents degrés de rencontre du petit visiteur avec le monde. Cheminant de l’intérieur à l’extérieur, et de la perception physique à une approche plus intellectuelle, les plus jeunes rencontrent l’art dans toutes ses dimensions.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des nombreux projets de développement culturel du macLYON conçus avec des établissements scolaires ou d’enseignement supérieur, en y ajoutant une démarche innovante de recherche-action.
L’exposition est présentée au 2e étage du macLYON etfait partie intégrante de la programmation du 1er semestre 2022 : elle est présentée au public au même titre que les quatre autres expositions simultanées.
Retrouvez les rendez-vous de Little odyssée :
Les Ateliers des artistes : un dimanche par mois, un atelier avec un artiste pour les 6-11 ans
4- Mary Sibande La Ventriloque rouge – Exposition
S’appuyant sur différents personnages et codes de couleurs, elle développe depuis plusieurs années un art de la sculpture et de l’installation qui témoigne de la vie des femmes de sa famille et, à travers elles, des conditions de vie des femmes noires sud-africaines et de leur place dans l’histoire complexe d’un pays construit sur la ségrégation raciale.
Selon l’artiste, les conditions politiques réunies à la fin de l’apartheid ont peut-être donné des droits civiques à la majorité noire, mais les décisions politiques qui ont suivi ont empêché une véritable refonte sociale et économique du pays ; la minorité blanche conservant son emprise sur l’économie, laissant la plupart de la population noire dans une situation de précarité. Ce phénomène ne s’est pas résorbé au fil des ans et la frustration et le sentiment d’injustice a favorisé une violence que Mary Sibande associe à cette inégalité structurelle.
La violence, ancrée dans la vie de ces populations fragilisées, inspire à l’artiste une réflexion sur la canalisation de la colère qui se matérialise au macLYON sous la forme d’une vaste installation sculpturale et sonore sur un étage entier.
5- Une histoire de famille Collection(s) Robelin – Exposition
En effet, la collection(s) Robelin se constitue dès le début des années 1970 dans la continuité de celle de la génération précédente, puis s’en émancipe progressivement. La galerie Bama, créée par Ninon, la mère du collectionneur, puis la galerie Nelson dans laquelle son père François joue un rôle important, accompagnent cette passion qui conduit le couple non seulement à collectionner des œuvres, mais aussi à rencontrer des artistes et à les suivre dans la durée.
Partis d’une curiosité pour l’association entre textes et photographies proche de l’esprit Fluxus, les deux collectionneurs s’orientent dès le milieu des années 1980 vers des choix personnels et parfois radicaux où la peinture, la sculpture et la photographie coexistent. Leur collection réunit à la fois des œuvres d’artistes connus et moins connus. Leur engagement et la cohérence de leurs choix serontainsi montrés pour la première fois.
L’exposition Une histoire de famille fera alterner des salles monographiques (Annette Messager, Thomas Schütte, Bernard Frize, Olaf Holzapfel et Callum Innes) avec des salles thématiques (architecture, portrait, abstraction, lumière, paysage, dessins-mot, Bama).
Autres lieux à Lyon
6- Les machines labyrinthiques de Rémy Jacquier – À la Galerie Ceysson & Bénétière jusqu’au samedi 26 février
7- La galerie Claire GastaudàManifesta jusqu’au jeudi 31 mars
8- Philippe Bazin, deux fois – au Bleu du Ciel du vendredi 4 février au samedi 19 mars
9 – Street-art australien – À la Galerie Spacejunk jusqu’au samedi 19 mars