AccueiléconomieLeboncoin : un acteur majeur de la seconde main en France
Leboncoin : un acteur majeur de la seconde main en France
Alors que l’Upcycling Festival tiendra sa 2e édition fin octobre à L’Isle-sur-Sorgue, rencontre avec Anne Quemin, directrice de la marque et de la communication du site Leboncoin qui développe des événements et des collaborations autour de son cœur d’activité : le recyclage et la seconde main. Pour ses 15 ans, le site s’est offert une étude très complète sur son impact économique et social.
Ils sont 28 millions de Français à l’utiliser tous les mois : le succès du site Leboncoin n’est plus à démontrer, 15 ans après sa création. « On est devenus un vrai réflexe de consommation et une vraie machine à recycler pour les Français », se félicite Anne Quemin. La directrice de la marque et de la communication parle même d’une « vraie lame de fond, une vraie modification des habitudes de consommation qu’on a contribué à mettre en lumière ». Pas question, alors, de greenwashing, mais plutôt d’upcycling, de recyclage, de seconde main : « tout cela fait partie de nos valeurs et de notre mode de fonctionnement. »
Alors que L’Isle-sur-Sorgue, 3e place européenne d’antiquité-brocante après Londres et Paris, lance la deuxième édition de son Upcycling Festival (du 29 octobre au 1er novembre), Leboncoin déclare poser un regard plus que bienveillant sur toutes les initiatives autour de la seconde main et du recyclage. En démocratisant ces usages dans les habitudes de consommation des Français, ces événements démontrent que « tout le monde peut participer à l’élan autour de la consommation raisonnée », considère Anne Quemin.
Leboncoin à l’Upcycling Festival ?
L’entreprise ne cache pas son envie d’y être présent, elle qui s’est lancée dans le développement d’événements et de partenariats autour de ces questions. Ainsi, après s’être associé avec Trax pour organiser la Big Brocante en décembre 2019 à Paris (fripes, vinyles, déco…), Leboncoin a lancé des collaborations avec des marques d’upcycling, parmi lesquelles Super Marché et sa créatrice Monia Sbouai. « On avait très envie de travailler avec des entrepreneurs qui ont les mêmes valeurs que nous et de mettre en avant ces initiatives vertueuses. Super Marché recycle des vêtements de seconde, de troisième, de quatrième main pour en créer de nouveaux. Monia travaille aussi avec des ateliers qui permettent à des gens en difficulté de trouver du travail. Tout cela nous a donné très envie de collaborer avec elle », explique Anne Quemin.
Concernant les brocantes, c’est vraiment l’envie de recréer l’expérience physique de chiner, de trouver la perle rare qui prévaut.
Pouvoir d’achat : + 250€ par an
Ces nouvelles stratégies reposent sur une situation solide, confortée par les chiffres d’une étude passionnante que Leboncoin a fait réaliser à l’occasion de ses 15 ans. Engagée depuis environ quatre ans, elle porte sur la contribution économique et sociétale du site en France. « On a voulu mesurer l’impact très concret que l’on a dans la vie des gens », résume la directrice de la marque.
L’entreprise a sollicité des experts, des historiens, des sociologues, des entrepreneurs, afin d’élargir la problématique et d’identifier son rôle dans l’économie et la consommation raisonnée. L’étude fourmille de chiffres, de points de vue et d’analyses très éclairants sur l’état du marché et les nouvelles habitudes de consommation. « Les résultats sont incroyables », commente Anne Quemin.
On apprend en effet qu’utiliser Leboncoin contribue, par exemple, à augmenter le pouvoir d’achat de 250 euros par an en moyenne – hors transactions immobilier et automobile –, mais aussi que « consommer d’occasion et via Leboncoin permet d’économiser autour de 7 millions de tonnes de CO2 par an et à une trentaine de millions d’objets d’éviter d’être jetés », poursuit-elle. « C’est la preuve qu’on est très utile aux Français. »
Pour Leboncoin, l’upcycling, est-ce une mode greenwashing ou une tendance de fond ?
C’est assez simple pour Leboncoin parce que, depuis 2006, on est devenus un vrai réflexe de consommation et une vraie machine à recycler pour les Français. On a contribué à créer des reflexes pour mieux consommer et, aujourd’hui, 28 millions de Français nous utilisent tous les mois. C’est une vraie lame de fond, une vraie modification des habitudes de consommation qu’on a contribué à mettre en lumière grâce au Bon Coin. Donc, pas du tout du greenwashing, mais de l’upcycling, du recyclage, de la seconde main, tout cela fait partie de nos valeurs et de notre mode de fonctionnement, c’est vraiment une lame de fond.
Vous avez déjà lancé des collaborations avec des marques d’upcycling (dont Super Marché), vous avez été partenaire de « La Big Brocante » avec Trax.Quel bilan en avez-vous tiré ?
On met en place des collaborations, notamment avec Super Marché et sa créatrice Monia Sbouai parce qu’on avait très envie de travailler avec des entrepreneurs qui ont les mêmes valeurs que nous et de mettre en avant ces initiatives vertueuses. Super Marché recycle des vêtements de seconde, de troisième, de quatrième main pour en faire de nouveaux vêtements et on trouvait que soutenir et collaborer avec cette marque nous permettait de mettre en lumière ces initiatives.
Monia travaille aussi avec des ateliers qui permettent à des gens en difficulté, en réinsertion de trouver du travail. Tout cela nous a donné très envie de collaborer avec elle.
Et puis concernant les brocantes, les Big brocantes, etc, l’idée est de créer en physique l’expérience Leboncoin et de retrouver l’expérience brocante, l’expérience vide-greniers qui était à l’origine du Bon Coin en 2006. Retrouver dans la vraie vie cette expérience d’aller chiner, de trouver la perle rare… on avait très envie de la recréer.
Vous avez, à l’occasion de vos 15 ans, sorti une étude autour de la RSE.Pouvez-vous nous en dire plus ?
Oui, on a sorti une étude à l’occasion de nos 15 ans, qui, plus qu’une étude autour de la RSE, est une étude qu’on mène depuis 4-5 ans maintenant autour de l’impact économique et sociétal du Bon Coin. Au-delà des études RSE que l’on peut faire à côté, ce que l’on a voulu mesurer, c’est l’impact très concret que Le Bon Coin a dans la vie des gens. On a voulu, sur cette année anniversaire, donner la parole à des experts, des historiens, des sociologues, pour qu’ils nous apportent leur vision plus large de ce qu’est Le Bon Coin aujourd’hui dans la société et ce qu’apporte Le Bon Coin dans l’économie et la consommation raisonnée.
C’est plus qu’une étude sur la RSE et ce sont surtout des résultats qui sont incroyables : c’est-à-dire qu’on a pu mesurer qu’utiliser Leboncoin contribue, par exemple, à augmenter le pouvoir d’achat autour de 250 euros par an – hors transactions immobilier et automobile évidemment –, mais aussi que consommer d’occasion et consommer via Leboncoin permet d’économiser autour de 7 millions de tonnes de CO2 par an, ce qui est très important. Et puis cela permet à une trentaine de millions d’objets d’éviter d’être jetés. Cette étude-là va au-delà de la politique RSE que l’on fait au quotidien, c’est vraiment une étude d’impact économique et sociétal très importante pour nous. C’est la preuve aussi qu’on est très utile aux Français.
L’Isle-sur-Sorgue est la 3e place européenne d’antiquité-brocante après Londres et Paris. Elle lance la deuxième édition d’« Upcycling Festival », qui est déjà un succès. Quel regard portez-vous sur cet engouement ?
On porte un regard sur toutes ces initiatives autour de la seconde main, autour de l’upcycling, du recyclage, évidemment toutes ces initiatives sont hyper importantes et elles permettent de démocratiser ces usages dans les habitudes de consommation des Français. Donc, plus il y a d’initiatives, plus Le Bon Coin est content et tout le monde peut participer à cet élan autour de cette consommation raisonnée, du mieux consommer, du recyclage et de l’upcycling.
Avez-vous une petite anecdote à nous raconter ?
J’ai une anecdote assez tendre sur ma première expérience d’upcycling, qui était lors d’un team building il y a quelques années avec l’équipe communication – on était une toute petite équipe à l’époque. On avait décidé d’aller dans un atelier pour construire des tabourets à partir de planches de bois qui étaient jetées et, connaissant le peu d’appétence que j’ai pour les choses concrètes, j’avais un peu d’appréhension.
J’ai découvert qu’on pouvait faire plein de choses de ses mains et j’ai fabriqué un tabouret qui est très mignon. J’ai beaucoup de tendresse pour ce tabouret qui m’a accompagnée depuis toutes ces années dans mes déménagements… C’était ma première expérience d’upcycling et elle est liée à un petit tabouret.
Quel message Leboncoin souhaite-t-il délivrer ?
On a un message de bienveillance et de succès. On souhaite une très longue vie au Festival de l’upcycling et on espère dans les prochaines années être présent à vos côtés.