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Je Défends…!, le livre qui donne une voix aux acteurs de la justice et brise les tabous

Changer la narration : "Je Défends … !" dévoile la réalité derrière les mythes. Rencontre avec son auteur Sofia Soula-Michal

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Je Défends…! de Sofia Soula-Michal
Je Défends…! de Sofia Soula-Michal

Je défends…I de Sofia Soula-Michal

Le plaisir du verbe au service de la justice a inspiré Sofia Soula-Michal à travers son livre « Je défends … ! », s’inspirant du « J’Accuse…! » d’Émile Zola, pour rendre hommage à tous ceux qui contribuent à la justice.
L’ avocate au Barreau de Lyon et présidente de l’Association des Défenseurs de la Justice rend visite à un ensemble de textes renommés de la littérature française, empruntant les œuvres d’éminents auteurs tels qu’Albert Camus, Jean-Jacques Goldman, Victor Hugo, ou encore Dalida.

Je Défends … ! de quoi s’agit-il vraiment ?

J’ai écrit il y a quelques mois un livre intitulé « Je Défends … ! », en écho au « J’Accuse … ! » de Zola, avec en sous-titre « Le Barreau inspiré par les maîtres (mots) ». 
C’est un petit recueil de textes écrits sous la forme du pastiche. C’est-à-dire que je réécris des textes de la littérature et de la chanson, à la « sauce justice ».
Je raconte et je parle de la justice. Pour vous donner quelques exemples : « Ne me quitte pas » de Jacques Brel devient « Ne me coupe pas », évidemment en référence à la plaidoirie des avocats qu’ils ont parfois du mal à IMposer.
« Laissez-moi plaider » issu de « Laissez-moi danser » de Dalida est sur le même thème. Mais on trouve également dans ce recueil Albert Camus, Victor Hugo, Arthur Rimbaud, Alain Souchon ou Jean-Jacques Goldman. 

Sofia, pourquoi ce livre ?

J’ai écrit ce livre pour raconter la justice, qui est très souvent méconnue, sur laquelle il y a beaucoup de clichés, pour raconter notre quotidien. Je veux dire le quotidien des professionnels du droit, les avocats bien sûr, mais aussi les magistrats, les greffiers. Car, très souvent, les gens ne se rendent pas compte à quel point cela correspond pour beaucoup d’entre nous à un réel engagement, et qu’il faut être sacrément passionné pour continuer à exercer ces professions dans un contexte qui n’est pas toujours facile. 

Comment l’idée m’est-elle venue ? 

Le premier texte, qui s’appelle « Je défends », donc le titre du livre, je l’ai écrit dans le contexte de la grève des avocats début 2020, contre la réforme des retraites. Ce mouvement était inédit, 100 % des barreaux de France étaient en grève, avec des initiatives de toute part pour soutenir ce mouvement qui a été très suivi par les avocats.
Cela a été le cas à travers des chansons, des flashmobs, etc. Moi j’ai écrit ce texte « Je défends », en écho au « J’accuse ! » de Zola, un peu sur le canEvas de ce texte.
Il s’agit du premier texte que j’ai écrit. Le deuxième a été « Laissez-moi plaider » sur le modèle de « Laissez-moi danser » de Dalida, pour parler d’un sujet qui tient à cœur aux avocats : la plaidoirie, que l’on a de plus en plus de mal à IMposer car on nous demande de nous dépêcher, que c’est trop long, etc. 
Puis j’ai pensé à en faire un livre, en alliant mes deux passions : les mots ou la littérature et la justice. Donc je reprends les textes de Victor Hugo, « Demain dès l’aube » par exemple, de Jacques Brel, Jean-Jacques Goldman, etc.

« Je Défends … ! » qui sont les cibles de ce livre ?

Ce livre s’adresse à tous. Parce que je crois que chacun peut y trouver son compte. Évidemment, j’ai envie de parler de la justice au grand public. Ce sont ceux qui la connaissent le moins bien par rapport aux professionnels du droit.
Beaucoup de confrères, de magistrats, de greffiers l’ont lu et m’ont dit avoir retrouvé leur quotidien. Cela me fait très plaisir, bien évidemment. 
Mais l’objectif de ce livre est vraiment la défense de la justice auprès des justiciables. Parce que je trouve que très souvent, nous sommes mal considérés. La réputation des avocats veut par exemple qu’ils ne soient intéressés que par l’argent.
Les magistrats sont considérés comme étant laxistes, on ne sait pas tellement ce que font les greffiers, sans savoir que sans eux il ne pourrait pas y avoir de procès. Donc j’ai voulu réhabiliter notre image. Et leur expliquer et leur démontrer que l’on travaille avec le cœur.

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