Avec Les Promesses, Agathe Bonin mêle douceur, force et sincérité
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Agathe Bonin explore la fragilité des liens dans son single Les Promesses
Avec Les Promesses, son nouveau single sorti le 21 mars, Agathe Bonin poursuit une trajectoire artistique singulière, loin des sentiers tracés trop tôt.
Ce titre à la fois intime et universel dévoile une jeune femme en pleine réappropriation d’elle-même, de sa musique et de ses mots. Une démarche lente, assumée, qui tranche avec les débuts médiatiques de la chanteuse.
Révélée enfant à la télévision, Agathe a très tôt été plongée dans un monde où l’image prenait souvent le pas sur l’essentiel. Un premier projet musical naît de cette exposition, mais sans réel ancrage personnel.
« J’ai commencé la musique il y a très longtemps, car j’étais une enfant un peu hyperactive, et mes parents tenaient absolument à ce que je pratique une activité extrascolaire. J’ai donc débuté par le piano.
Ma professeure de piano était également professeure de chant, et un jour, elle m’a suggéré d’essayer de jouer tout en chantant. J’ai suivi son conseil et repris une chanson de Pauline Croze.
Par la suite, j’ai commencé à poster de petites vidéos sur Instagram et YouTube. Un jour, j’ai reçu un commentaire d’une casteuse pour l’émission The Voice Kids.
C’était il y a dix ans déjà ! J’ai alors fait le voyage jusqu’à Paris pour passer les castings, j’ai été sélectionnée et suis allée jusqu’en finale dans l’équipe de Patrick Cherrier. Peut-être que mon visage vous est familier ? »
Des titres calibrés, une esthétique imposée, et surtout une impression persistante de n’être que l’interprète de quelque chose qu’on avait pensé pour elle. Trop jeune peut-être pour imposer ses choix, elle ressent le besoin de tout arrêter. Elle se retire, reprend ses études, cherche du sens. Et se retrouve dans l’écriture.
De ce silence fécond naît un premier EP à venir, Qui voudrait de moi ?, prévu pour le 20 juin.
Un recueil de chansons comme des fragments de soi, qui questionnent la place qu’on occupe, ce qu’on attend de l’amour, des autres, et de soi-même. Les Promesses, co-écrit avec Théo Abroukat, en est le pivot.
On y entend les doutes, les espoirs lucides, les tensions entre ce que l’on veut donner et ce que l’on peut réellement tenir. “Chacun son rythme”, chante-t-elle presque en guise de credo. Celui d’Agathe est plus lent, plus réfléchi — mais aussi plus vrai.
Sa pop est douce, mais jamais mièvre. Elle creuse les failles, sans jamais les exhiber. Chaque mot semble pesé, chaque arrangement conçu pour laisser la place à la voix, claire, fragile parfois, mais toujours juste. On est loin de la pop teenage de ses débuts, bien plus proche d’une chanson française contemporaine qui ose mêler introspection et mélodie.
Agathe Bonin ne revient pas : elle arrive. Et avec Les Promesses, elle ne promet pas la perfection, seulement la sincérité.
