
La France reste attractive malgré la montée de la concurrence européenne
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Indice IAT 2025 : La France reste la première destination européenne pour les investisseurs
Malgré un contexte économique européen tendu et une incertitude géopolitique croissante, la France parvient à conserver son attractivité auprès des investisseurs internationaux. C’est ce que révèle la 12e édition de l’Indice d’Attractivité du Territoire (IAT 2025) menée par les Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CCE).
Plus de 2000 CCE, chefs d’entreprises et experts répartis dans 150 pays, ont participé à cette étude, la plus vaste du genre. Ils y dressent un portrait contrasté : si la France reste une terre d’innovation et de talents, elle doit composer avec des défis persistants qui pourraient fragiliser sa position de leader en Europe.
✅ Des atouts indéniables
• Infrastructures et innovation : 96 % des répondants saluent la qualité des infrastructures, et 86 % plébiscitent le système de soutien à l’innovation
• Sécurité juridique et sociale : 97 % estiment que la France protège bien la propriété industrielle, et 94 % valorisent son système de protection sociale
• Compétences : 91 % des CCE soulignent la qualité de la main-d’œuvre, et 64 % trouvent le recrutement relativement aisé
• Qualité de vie : l’environnement culturel français est quasi unanimement apprécié (97 %)
• Énergie : 64 % jugent favorablement la politique énergétique française
⚠️ Des défis structurels à surmonter
Mais tout n’est pas rose. L’enquête pointe du doigt plusieurs faiblesses persistantes :
• Complexité administrative : 79 % dénoncent la lourdeur réglementaire
• Instabilité législative et fiscale : 75 % des répondants s’inquiètent du manque de visibilité pour les entreprises
• Coût du travail : 51 % jugent la compétitivité de la main-d’œuvre inférieure à celle de certains voisins européens
• Sécurité : un point encore jugé perfectible par 55 % des répondants
Une perception différenciée selon les régions

Les CCE installés en Europe, Amérique latine et Moyen-Orient se montrent plus confiants que ceux basés en Amérique du Nord ou en Asie-Pacifique.
Néanmoins, seuls 3 % des entreprises ont annulé un projet d’investissement, principalement pour des raisons conjoncturelles.Fait marquant : les investissements à venir seront majoritairement commerciaux (45 %), contre seulement 24 % d’initiatives industrielles.
La France reste très attractive pour l’implantation de centres de recherche (79 %), notamment dans les domaines de l’intelligence artificielle, l’énergie et la décarbonation. Ces secteurs sont perçus comme porteurs, surtout par les CCE d’Amérique du Nord et du Moyen-Orient.
L’étude met également en lumière la montée en puissance de certains pays européens. L’Espagne, en particulier, est perçue comme un concurrent sérieux, citée par 83 % des répondants pour sa qualité de vie, ses coûts compétitifs et sa stabilité politique.
L’Italie aussi progresse, même si elle reste freinée par une réglementation jugée peu favorable. À l’inverse, l’Allemagne semble perdre en attractivité, pénalisée par des coûts énergétiques élevés et un manque d’investissements dans ses infrastructures.
️ Les leviers à actionner
Pour maintenir son rang, la France doit selon les CCE :
- Maintenir une fiscalité compétitive (75 %),
- Stimuler l’innovation (64 %),
- Continuer les réformes structurelles (61 %),
- Mieux maîtriser les dépenses publiques (60 %)

Sophie Sidos Vicat, présidente des CCE, alerte : « Il est urgent de stabiliser l’environnement économique et réglementaire pour redonner confiance aux investisseurs ». Elle appelle à capitaliser sur les atouts français pour préserver la position de leader en Europe.